Perdue dans les lignes fines du rotring de Diane Berg, je découvre un univers tout en détails… Le trait de cette illustratrice nous emmène dans des mondes d’espaces, de rues, de villes labyrinthiques, d’architectures.
Guidée par la pointe de son talent, nous la suivons dans son monde où elle distord l’espace et récrée sa propre vision spatiale. Une vision qu’elle applique alors à des représentations architecturales et urbaines. Son dessin prend alors la place des images de synthèses, au rendu souvent froid, se voulant proche d’une image réelle, mais qui ne reflète jamais la réalité.
Avec son parcours universitaire d’architecte, elle offre à de nombreuses agences d’architecture et de design, un nouveau regard sur le projet, une nouvelle représentation sensible, ludique, où son trait unique offre une multitude de possibles, où chacun peut se projeter.
A la suite de son diplôme, cette jeune architecte part alors à Bilbao avec son rotring en poche, et ses carnets. Elle prend le temps de laisser aller son esprit à ses illustrations et fini par concilier expérience d’architecte et talent d’illustratrice.
Les agences Jean Nouvel, Richard Rogers, Jean De Giacinto, KingKong et d’autres encore, font appel à son regard si différent d’une image figée qu’est l’image de synthèse.
L’expérience de Diane Berg est–elle signe d’un tournant dans la représentation « normalisée » en architecture? L’art de l’illustration vient enfin de percuter le monde froid et conventionnel de la représentation spatiale.